Le Loup, le Renard et la Belette : rencontre avec DOA mercredi 7 décembre à partir de 18h30

T’en
souviens-tu, Ô Lecteur mon ami de cette lancinante ritournelle :
«j’ai
vu le loup, le renard et la belette, j’ai vu le loup et le renard
danser» ?
Cette
chanson «trad» me tourne dans la tête depuis que j’ai lu un
superbe roman noir :
Puktu
secundo
de DOA chez Série Noire (Gallimard).
Attends
un peu que je m’explique…
Et
commençons par le début.
J’ai
découvert DOA, un mystérieux écrivain français cachant son
identité sous les trois lettres angoissantes de Dead On Arrival
(= mort à l’arrivée), en 2007 en dévorant Citoyens Clandestins que
je n’arrête pas de te conseiller depuis.
Je
me suis évidemment précipité sur Le Serpent Aux Mille Coupures
paru chez le même éditeur en 2009.
Et, manière
de tout savoir, j’ai ensuite «rattrapé» Ligne de Sang, un roman plus
ancien, pour être sûr de bien tout connaître de l’univers de cet
intrigant romancier.
Et
puis j’ai attendu.
Et
puis toi, Ô Lecteur mon ami, tu as attendu avec moi.
Longtemps…
Aussi,
quand vint janvier 2015 et l’anniversaire des 70 ans de la Série
Noire et qu’on nous annonça, à nous chanceux libraires invités
pour l’occasion à Gallimard-Sur-Seine, la parution printanière de
Pukhtu primo, mon sang ne fit qu’un tour !
Mais ce qu’on a eu raison de lui accorder du temps à ce
DOA parce qu’on le sait bien que Rome ne s’est pas faite en un
jour !
Or donc, Pukhtu : c’est Rome, c’est énorme, c’est
grandiose !
Pukhtu primo en 2015 puis Pukhtu secundo cette année, c’est plus de mille trois cent page de rage, de bruit et de fureur !
C’est fort, c’est violent, mais surtout, c’est intelligent : c’est le genre de roman qui donne à son lecteur l’impression de mieux comprendre le monde qui l’entoure.
Ce
roman c’est (presque) une fable : on y voit un Loup (un
Loup-Servier donc un Lynx), un Renard, une Belette, mais aussi un
vieux Lion triste, une Souris toxico, et une sacrée bande de hyènes
et de chacals !
«j’ai
vu le loup, le renard et la belette, j’ai vu le loup et le renard
danser
» : tu vois ce que je voulais dire au début de cette chronique, Ô Lecteur mon ami ?
Mais
DOA est-il vraiment un fabuliste ?
DOA
est-il l’Ésope ou le La Fontaine de notre époque ?
Non,
parce qu’il n’y a pas de morale à la fin de ses histoires.
DOA ne
nous impose pas sa morale : il raconte, il dépeint, il décrit
et nous laisse libre de notre opinion.
Dans
notre monde tel qu’il le décrit, c’est d’ailleurs la seule liberté qu’il nous
reste : notre opinion.
Si
tant est que les éléments qu’on nous donne pour la forger, cette
opinion, ne soient pas manipulés, faussés, tordus… Mais
ne sombrons pas dans la paranoïa, hein ?!
Le rythme, l’intrigue, les paysages, les personnages : un souffle épique parcoure ces pages et nous laisse pantois, admiratif, effrayé mais heureux !
Heureux ? Ben oui, comme un amoureux des livres qui a encore fait une belle découverte.
Pour citer un maitre, Jean-Marc Laherrère dans son excellent blog, Actu du Noir :

« Et quand on envisage l’œuvre dans son ensemble, de Citoyens clandestins à Pukhtu secundo, on ne peut qu’être frappé par l’ambition de l’auteur, et admiratif devant la force et la cohérence du résultat.

Donc vous avez compris, à lire absolument !« 

Ô Lecteur mon ami, j’ai l’honneur & l’avantage de t’inviter à
venir rencontrer DOA
mercredi 7
décembre
à partir de 18h30 
dans ta librairie préférée !

Deux écrivains invités en novembre, suivez le(s) guide(s) !

Salut à toi, Ô Lecteur, mon ami ! 
Mardi 8 novembre, viens profiter d’un guide pas banal pour une balade dans les rayons d’ Eureka Street : l’écrivain et éditeur Mathieu Larnaudie improvisera un petit parcours de lecture
électif à partir des livres que nous avons en rayon, en choisissant des livres qui
lui sont chers directement sur les tables ou dans les étagères.
Comment circule-t-on en littérature,
comment se crée-t-on des affinités, des répulsions, des
compagnonnages, des adversaires mentaux, etc. ? 

 Mathieu Larnaudie, un écrivain à la langue d’une rare densité et d’une belle exigence, est accueilli en résidence à l’abbaye
d’Ardenne de septembre à novembre 2016, en partenariat avec le
Centre national du Livre et « Époque, le salon des livres qui
éclairent notre temps » de la Ville de Caen.
Né en 1977, Mathieu Larnaudie vit et travaille à Paris. Depuis
2004, il codirige la revue et les éditions Inculte. Il est l’auteur
de Strangulation (Gallimard, 2008), de La Constituante
piratesque
(Burozoïque, 2009), Les Effondrés (Actes
Sud, 2010), Acharnement (Actes Sud, 2012) et Notre Désir
est sans remède
(Actes Sud, 2015).
Que ce soit à la manière de l’historien, pour Les
Effondrés
et Acharnement, ou du biographe, dans le cas
de Notre Désir est sans remède, c’est toujours à partir
d’un matériau documentaire que Mathieu Larnaudie élabore ses
récits. Le projet romanesque qu’il engagera à l’abbaye
d’Ardenne impliquera à nouveau un mouvement d’enquête, et les
questionnements politiques au cœur de ce projet d’écriture
trouveront des échos évidents dans les fonds d’archives conservés
à l’IMEC.
De nombreux rendez-vous sont organisés autour de Mathieu
Larnaudie, à l’abbaye d’Ardenne et hors les murs. Le 29 novembre, l’IMEC consacre un
« Grand soir »
à Mathieu Larnaudie.

La rencontre à Eureka Street a été préparée avec les étudiants
de l’option « Atelier d’écriture ».

Jeudi 17 novembre : rencontre avec Luc Lang pour Au commencement du septième jour, Stock

4 h du matin, dans une
belle maison à l’orée du bois de Vincennes, le téléphone
sonne.
Thomas, 37 ans,
informaticien, père de deux jeunes enfants, apprend par un
appel de la gendarmerie que sa femme vient d’avoir un très
grave accident, sur une route où elle n’aurait pas dû se
trouver.
Commence une enquête
sans répit alors que Camille lutte entre la vie et la mort.
Puis une quête durant
laquelle chacun des rôles qu’il incarne : époux, père, fils et
frère devient un combat.
Jour après jour, il
découvre des secrets de famille qui sont autant d’abîmes
sous ses pas.

« Le professeur d’esthétique qu’est Luc
Lang organise ses mots en une composition sensorielle, où le rythme,
le flux à peine ponctué des phrases comptent autant que leur sens.
Ici on entend, on voit, on vit les personnages comme en temps réel,
tout autant qu’on les lit. »
Télérama
« Un roman ample et racé. Parmi ce qui se fait de mieux en cette rentrée. » L’Express
Ta libraire le confirme : Au commencement du septième jour est un des grands livres de cette rentrée, dans sa conception, son rythme. Un livre riche, fort, prenant.

C’est la deuxième fois que Luc Lang nous fait l’amitié et l’honneur de
venir à la librairie, la première fois, c’était en 2012, à l’occasion de
la parution de Mother, et foi de libraire, c’était une de ces soirées qui nous rendent heureux et fiers d’accueillir des écrivains comme nous le faisons depuis notre ouverture…en 2010 !

Luc Lang est écrivain et théoricien de l’art.
Auteur de romans (Voyage sur la ligne d’horizon (Gallimard), Furies (Gallimard), Mille six cent ventres (Fayard), Les Indiens (Stock), La fin des paysages (Stock), 11 septembre mon amour
(Stock) etc…) et d’ouvrages théoriques sur l’art et la littérature,
il enseigne l’esthétique à l’École Nationale supérieure d’Arts de Paris.
Rendez-vous donc le jeudi 17 novembre pour une belle rencontre, qu’on se le dise !
Encore ? Encore ? Tu en demandes toujours plus à tes libraires, Lecteur mon ami, et tu as raison :
tu sais qui on va te faire rencontrer en décembre ? Doa ! Oui, oui, Doa, l’auteur de Citoyens clandestins, de Pukhtu, publié par la Série Noire….
Allez, on récapitule :
mardi 8 novembre, balade littéraire avec Mathieu Larnaudie
jeudi 17 novembre, rencontre avec Luc Lang
mercredi 7 décembre, rencontre avec Doa