Mathieu Guérin mardi 6 décembre

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Une fois n’est pas coutume, nous allons te proposer une soirée « révélations fracassantes » dans une librairie Eureka Street plus habituée à l’atmosphère feutrée de la littérature de fiction.

En effet, mardi 6 décembre, à partir de 18h30, nous avons le plaisir de t’inviter, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, à venir rencontrer Mathieu Guérin, qui, interrogé par Christophe Manoeuvrier, nous présentera l’ouvrage qu’il a codirigé :
Protéger et détruire, gouverner la nature sous les tropiques (XXe-XXIe siècle) qui vient de paraitre chez CNRS éditions.

En un mot : contrairement à une vision optimiste (et sans doute très « centrée » sur l’Europe), la décolonisation, les indépendances n’auraient en rien marqué une rupture véritable dans les politiques de préservation de l’environnement des anciennes colonies.

Au contraire, les nouveaux États poursuivraient même l’œuvre destructrice des anciens maîtres.
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et postcoloniaux.
Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir.
Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Sud évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

Protéger et détruire, gouverner la nature sous les tropiques (XXe-XXIe siècle) est co-dirigé par Guillaume Blanc, spécialiste de l’histoire de l’environnement et de l’Afrique au XXsiècle, Mathieu Guérin, Maître de conférences en histoire de l’Asie du Sud-Est, Institut national des langues et civilisations orientales, et Grégory Quenet, professeur en histoire de l’environnement.

Christophe Manoeuvrier est enseignant-chercheur en histoire à l’université de Caen Normandie depuis 2004, ses travaux portent principalement sur l’histoire de la Normandie et de ses relations avec les mondes africains et américains (15e-17e s.), ainsi que sur l’histoire des sociétés rurales, de l’écrit (emblématique et sigillographie) au Moyen Âge et au début de l’époque moderne (13e-17e). Depuis 2017, il est par ailleurs directeur adjoint de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de Caen.

Rendez-vous mardi 6 décembre à partir de 18h30 : qu’on se le dise !