Salut à toi, Ô Lecteur mon ami !
Cela faisait longtemps que tes libraires ne t’avaient pas adressé la parole…
Pas d’oubli ou de désintérêt de notre part, mais plutôt le souci de ne pas parler pour ne rien dire.
Que dire lorsque nous souffrons collectivement de cette pandémie qui nous oblige à restreindre nos rapports humains ? Pas de soirée à t’annoncer, pas d’écrivain(e) à inviter, plus de festivals jusqu’à nouvel ordre.
Et les changements d’horaires me diras-tu ? Oui, bon, tu sais bien…
Métro, boulot, dodo, donc : c’est comme ça.
Mais, les oiseaux qui chantent tôt le matin. Mais la première jonquille dont les pétales jaunes annoncent le printemps qui vient. Mais la neige qui tombe enfin !
La neige de ce matin a un goût de nostalgie, un parfum de tristesse : un ami-lecteur s’en est allé.
Nous te l’avons déjà dit, Ô Lecteur mon ami, mais il n’est pas inutile de le répéter :
tes visites, ta solidarité, ton humour, nos échanges autour de nos lectures, autour de nos métiers respectifs, nos conversations sur la pluie et le beau temps sont le sel de ce beau métier de libraire ! C’est notre plaisir, notre raison de travailler.
Alors, quand tu pars, même si on ne te connaissait pas toujours très bien, ça nous pince. Fort.
Ce petit mot est pour toi, Ô Lecteur mon ami : pour Roger, Pour Julie, pour Nicole, pour Pascale, pour Jean-Benoit, pour Philippe et pour ceux que j’oublie en écrivant ces lignes et qui me feront me mordre les doigts lorsqu’ils reviendront à la surface de ma mémoire…
Adieu & Merci. Salut & Fraternité !
Bénédicte & Pierre (& le chien Séco).