Communiquer ? Un métier… Tentative de rappel de nos évènements récents. Avant d’annoncer nos soirées à venir !

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Tu as peut-être remarqué, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, que notre communication “publicitaire” sur les internets, n’a pas toujours été de la même qualité, de la même densité que les soirées que notre librairie t’a proposées ces derniers mois…
Et c’est peut-être pour ça que tu viens moins souvent ?

Mais je bas ma coulpe et je l’avoue : moins sur le blog, moins sur facebouc, pas encore sur Insta et encore moins sur TicTac.
Sans doute est-ce mon grand âge qui me rattrape ?
Heureusement qu’on a le site : ICI !

Mais je suis (bien) entouré de jeunes libraires qui n’hésitent pas à me signaler mes manquements : cette note de blog est donc à l’attention de tous ceux qui s’intéressent à la librairie Eureka Street et à ce qui s’y trame !

Ci-dessous un aperçu des rencontres depuis le mois de janvier 2023 :

Nos prochaines rencontres :
-20 juin, 18h30 : Caroline Bérenger pour : Jean Blot, dans les labyrinthes de la littérature, éditions Corlevour.
-29 juin, 18h30 : Julie Wolkenstein pour : La route des estuaires, P.O.L. (éditions dont nous fêtons le 40e anniversaire !).
-4 juillet, 18h30 : Marie-Hélène Lafon pour : Les sources, Buchet-Chastel.

Alors, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, il est grand temps de sortir ton agenda !!!

Jeudi 6 avril : pas de retraite pour Marie-Hélène Lafon !

Nous refusons tout net que Marie-Hélène Lafon cesse d’écrire quand elle aura l’âge de la retraite ! Oui, nous avons pris gout à son écriture au plus juste des mots, oui, nous voulons encore la lire !

Souviens toi, Ô Lectrice, Lecteur mon ami-e, en octobre 2012, nous avions reçu Marie-Hélène Lafon pour Les pays. Notre cher Frank Lanot qui l’avait interrogée à l’époque disait “On entend une parole, une voix s’exprimer, un souffle différent selon les personnages”.
« J’écris comme on laboure, confie l’auteure, de façon têtue et tenace. Je suis un tâcheron de la langue. Pour moi il n’y a pas de livre sans langue.

Son dernier livre, Les sources, est un livre dense, emporté…


un récit en trois actes, “elle” d’abord, la mère, qui prépare ses enfants à passer la journée chez ses parents “Elle est contente de descendre, elle voudrait être contente, on sera chez elle, de son coté, on pourra rire et parler fort, il n’aura pas le dessus ; chez elle il n’a pas le dessus, il mange et il se tait.”
Lui, ensuite, seul dans sa ferme, qui rumine son incompréhension lors de ses insomnies. “Elle était un poids mort, toujours à tournicoter dans la maison et dans la cour, à tout commencer sans rien finir, à peine capable de commander la bonne qu’il payait, lui, parce qu’elle ne pouvait pas se débrouiller seule. Toujours enceinte, à se trainer, énorme, de plus en plus énorme, et molle. Il enfonce sa tête dans le traversin, il appuie, son cou se raidit, il faut qu’il se calme ; c’est fini, fini, il est débarrassé.”

Et puis, cinquante ans plus tard, retour dans la cour de la ferme pour une des filles “Claire s’adosse au tronc de l’érable. Elle écoute la Santoire. Elle a posé sa main droite ouverte sur le lichen roux de la façade, elle va partir, elle se souviendra de tout. Elle ne ferme pas les yeux, la lumière est douce”.

Sans voyeurisme, sans pathos, Marie-Hélène Lafon livre ici le roman vrai des violences conjugales, avec une rare puissance.


Jeudi 6 avril : rencontre à partir de 17h,
venez nombreux !

Rétiaire(s) : DOA chez EUREKA jeudi 23/3/23

Un Rétiaire (comme un Mirmillon, un Hoplomaque, ou encore un Secutor) était un des types de gladiateurs romains.
Littéralement, « combattant au filet », son armement caractéristique (brassard, filet, trident, poignard) fait du rétiaire un gladiateur atypique.

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Tu le sais, chez Eureka Street on aime le polar. Noir.

Avec son cycle Clandestin et surtout avec Pukhtu primo & secundo entre 2015 et 2016, DOA a décroché le label d’incontournable du roman noir.

Chez Eureka Street, on conseille DOA depuis toujours et on a eu la chance de le recevoir sur notre stand du Salon du Livre de Caen en mai 2015 et dans la librairie le 7 décembre 2016.

Cette année, DOA revient avec Rétiaire(s) [Série Noire] : pas de confusion, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, il ne s’agit pas d’un catalogue d’exposition du Musée de Vieux-La Romaine, autour des gladiateurs, non !
C’est bien d’un formidable polar qu’il s’agit avec Amélie la gendarme de l’OFAST ; son nouveau patron Didier ; Théo, un policier vengeur (& ripou ?) ; et puis les Cerda…
La drogue, comment ça marche ?
Pour le savoir lisez Rétiaire(s) de DOA ! Et venez nombreux :
Invitation à rencontrer DOA et à discuter de son livre jeudi 23 mars à partir de 18h30.

Frank Lanot, Éloge du temps perdu

Quand on veut parler de ce livre jubilatoire, difficile de choisir le passage, plus on feuillette, plus on s’arrête…on a envie de tout partager !
Petit florilège en attendant la rencontre, qui soyez en sûrs vous rajeunira en vous remettant dans la peau de cet élève qui ne quitte pas des yeux son prof si génial.

“J’ai voulu, en écho à tous ces échanges, mettre sur le papier quelques uns des moments d’élucidation, ou d’exploration, le plus souvent d’interrogation, du lecteur devant le texte qu’il aime à lire. J’ai voulu consigner, en quelques médaillons brefs, et n’obéissant qu’à mon seul bon plaisir, ces instantanés que représente le face-à-face d’un lecteur avec l’évidence – et aussi l’énigme – des textes littéraires”.
page 12

“Les livres sont avec nous. Ils sont même contre nous, tapissant l’espace de nos murs, s’alignant sur des planches de bois, occupant des pans entiers de nos demeures”. page 87

On entre dans un livre comme dans le flanc d’une rivière. Comme dans un lit. Comme dans un rêve. Chacun le sait, et surtout le sent. Heureux celui qui n’a encore jamais lu, et qui découvrira ce plaisir là, ce vice impunissable. On a dit et redit, chanté et rengainé, à satiété, cette traversée des signes. A-t-on autant dit ce que veut dire – et pas seulement signifie – “sortir d’un livre” ? Le fermer, et après la dernière page, rabattre la couverture, comme on le fait d’une porte ? Comme on recouvre un objet de silence et d’immobilité ? Comme la nuit bâche le jour finissant ?
Je veux ici me souvenir des livres dont on sort, mais qui ne sortent pas de leur lecteur. Tourner la page ? Tu parles ! Le rideau est tombé, la comédie est finie, les pages éblouies se sont envolées : et alors ? Il reste un je-ne-sais-quoi.”
page 165

Allez un dernier petit passage :
“Les écrivains savent des choses que nous ne savons pas. Et pourtant, lisant leurs livres, nous découvrons que ce que, avant eux, nous ignorions, ne nous surprend pas. Comme si une part de nous en avait eu connaissance, confusément, dans un en deçà des mots.
Colette m’émerveille parce qu’elle est émerveillée. Il naît de ses phrases une sorte de capillarité intense et pénétrante”
. page 169

Frank Lanot est l’auteur de La clef (Stock), Une balle de colt derrière l’oreille (Le Passeur), Retour à Blanchelande (Le Passeur) et Petits éloges du double (L’Observatoire).

Rencontre animée par Christine Hauze-Delagado le jeudi 9 février à 18h30.

Anouk Lejczyk mercredi 11 janvier

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

L’année 2023 de la librairie Eureka Street démarre très vite, dès ce mercredi 11 janvier à 18h30, avec une jeune autrice en quête de sens : Anouk Lejczyk.
En partenariat avec l’Imec où elle est actuellement en résidence, retrouvons nous pour une rencontre avec l’autrice de Felis silvetris, publié par les éditions du Panseur.

Felis silvetris est un premier roman très original sur notre rapport à la nature et à la marginalité, entre manifeste écologique et quête d’identité.
C’est aussi en écho, l’histoire de deux soeurs : l’une qui vit dans un confort ouaté et l’autre dans une cabane en haut des arbres.
Et ce leitmotiv : Et ta sœur, elle en est où, elle fait quoi ?
L’occasion de découvrir cette autrice, en compagnie des étudiants du master MEEF parcours “médiation culturelle” de l’université de Caen / INSPE.

Bon début d’année avec nous et merci de continuer à privilégier les contacts humains !

Bénédicte & Pierre.

Mathieu Guérin mardi 6 décembre

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Une fois n’est pas coutume, nous allons te proposer une soirée “révélations fracassantes” dans une librairie Eureka Street plus habituée à l’atmosphère feutrée de la littérature de fiction.

En effet, mardi 6 décembre, à partir de 18h30, nous avons le plaisir de t’inviter, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, à venir rencontrer Mathieu Guérin, qui, interrogé par Christophe Manoeuvrier, nous présentera l’ouvrage qu’il a codirigé :
Protéger et détruire, gouverner la nature sous les tropiques (XXe-XXIe siècle) qui vient de paraitre chez CNRS éditions.

En un mot : contrairement à une vision optimiste (et sans doute très “centrée” sur l’Europe), la décolonisation, les indépendances n’auraient en rien marqué une rupture véritable dans les politiques de préservation de l’environnement des anciennes colonies.

Au contraire, les nouveaux États poursuivraient même l’œuvre destructrice des anciens maîtres.
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et postcoloniaux.
Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir.
Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Sud évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

Protéger et détruire, gouverner la nature sous les tropiques (XXe-XXIe siècle) est co-dirigé par Guillaume Blanc, spécialiste de l’histoire de l’environnement et de l’Afrique au XXsiècle, Mathieu Guérin, Maître de conférences en histoire de l’Asie du Sud-Est, Institut national des langues et civilisations orientales, et Grégory Quenet, professeur en histoire de l’environnement.

Christophe Manoeuvrier est enseignant-chercheur en histoire à l’université de Caen Normandie depuis 2004, ses travaux portent principalement sur l’histoire de la Normandie et de ses relations avec les mondes africains et américains (15e-17e s.), ainsi que sur l’histoire des sociétés rurales, de l’écrit (emblématique et sigillographie) au Moyen Âge et au début de l’époque moderne (13e-17e). Depuis 2017, il est par ailleurs directeur adjoint de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de Caen.

Rendez-vous mardi 6 décembre à partir de 18h30 : qu’on se le dise !

Fanette Mellier mardi 29 novembre

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Cette année encore, la librairie Eureka Street est heureuse de participer à la SÉA (Semaine des Éditions d’Art) : la SÉA se propose de mettre à l’honneur des initiatives portées depuis plusieurs années par différentes structures culturelles caennaises dans le domaine de l’édition d’art.

Or donc, le Mardi 29, dans ta Librairie Eureka Street, à partir de 18h30, aura lieu l’inauguration de la Semaine des Éditions d’Art !

A cette occasion, nous te proposons, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, une rencontre exceptionnelle avec Fanette Mellier, à l’occasion du lancement de l’ouvrage La Fabrique de Fanette Mellier (éditions B42) et du Carottage#3 de L’Artothèque de Caen.

Autrice de plus d’une dizaine d’ouvrages, Fanette Mellier explore depuis près de vingt ans les possibilités laissées par l’impression dans le cadre de son travail de designer graphique. Chacun de ses ouvrages expérimente de nouvelles techniques (utilisation d’encres blanches ou phosphorescentes, de la surimpression…) et propose une nouvelle manière de concevoir le livre en tant qu’objet. La manipulation des lettres et le dessin de caractères, mais aussi le travail du papier et de la couleur sont ainsi placés au centre de son travail de création. Installée comme graphiste indépendante depuis 2005, Fanette Mellier a également réalisé divers travaux de commande pour des institutions comme Le Muséum national d’Histoire naturelle, Le Centre Pompidou, ou le Ministère de la Culture.

Mardi soir, elle sera interrogée par Yvan Poulain (directeur de l’artothèque de Caen) et Thierry Weyd (Professeur à l’ésam).

Emma Becker jeudi 24 novembre

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

L’autrice de La maison sera notre invitée jeudi 24 novembre.
Emma Becker publie en cette Rentrée L’inconduite.

Après La maison (prix des étudiants France-Culture-Télérama 2019) où elle partageait son expérience de prostitution dans un bordel à Berlin, c’est désormais en tant que mère qu’Emma Becker s’interroge, dans son quatrième roman, sur la liberté sexuelle, le regard des hommes…
Le désir.
“J’ai toujours cru que j’écrivais sur les hommes. Avant de m’apercevoir que je n’écris que sur les femmes.”

“De la littérature pure. Ce que raconte Emma Becker compte moins que la manière, physique et intellectuelle, dont elle le raconte.” Jérôme Garcin, L’Obs.

Rendez-vous donc jeudi 24 novembre à partir de 18h30 :
venez nombreux !

Jeudi 29 septembre, rencontre avec Rémi David pour “Mourir avant que d’apparaître”, Gallimard

Mourir avant que d’apparaître, c’est le titre du beau roman que Rémi David a publié chez Gallimard en cette rentrée.

Voici la citation de Jean Genet en entier :
Veille de mourir avant que d’apparaître, et qu’un mort danse sur le fil” (Le Funambule, Jean Genet, L’Arbalète, 1958).
Le Funambule, c’est Abdallah Bentaga, un garçon de 18 ans, acrobate et jongleur au cirque Pinder.
On est en 1954, Jean Genet a 44 ans lors de leur rencontre,
c’est la rencontre du cirque et de la littérature et l’histoire d’un grand écrivain devenu Pygmalion. Jean Genet fera réellement de son compagnon un grand artiste du fil…jusqu’à la chute tragique…
En 1964, après le suicide d’Abdallah, Genet fait vœu de silence et décide de ne plus écrire (ce qui nous amène au contenu des Valises de Jean Genet qui sont à l’Imec !)


:

Si Abdallah est sans doute le personnage principal de ce roman, Jean Genet est partout, restitué dans toute son génie et son ambivalence, impulsif et ombrageux. Ses amis sont là aussi, Sartre, Cocteau, Giacometti…
Mourir avant que d’apparaître a obtenu le prix Robert Walser cette année.

Ô lecteur mon ami, viens écouter Rémi David jeudi 29 septembre à 18h30

Rémi David est né à Cherbourg en 1984. À quinze ans, il est récompensé par le Prix du Jeune Écrivain. Quinze ans plus tard, en 2015, les éditions Le Tripode publient un de ses textes, Lava, relevant de la poésie expérimentale. Depuis, il navigue entre différents genres, de la poésie à l’essai, en passant par la littérature jeunesse ou la constitution d’anthologies. Mourir avant que d’apparaître est son premier roman. Adepte des passerelles entre les disciplines, Rémi David mène régulièrement des projets avec d’autres artistes, comme le plasticien Ernest Pignon-Ernest, le comédien Denis Lavant, le marionnettiste Max Legoubé ou bien encore la funambule Tatiana-Mosio Bongonga. Magicien parallèlement à sa pratique de l’écriture, il a fondé en 2012 l’association M’Agis qui propose, en France ainsi que partout dans le monde, des spectacles et ateliers de magie auprès de populations en grande difficulté.

Soirée du Matrimoine, jeudi 15/09/22

Salut à toi, Ô Lecteur mon ami !

Septembre, Rentrée pour tout le monde et Rentrée Littéraire pour nous autres : ça déborde déjà !
Au point d’avoir oublié de t’avertir d’un évènement qui aura lieu… demain soir !

Or donc, nous avons le plaisir de te convier, Ô Lecteur mon ami, à une soirée dans le cadre des Journées du Patrimoine, pour parler du Matrimoine en compagnie de l’éditrice Isabelle Pellouin fondatrice des éditions Les Petites Manies.

Isabelle viendra accompagnée de Chela Noori, de l’association Afghanes de France, pour nous présenter un livre de poésie : Au-delà des ténèbres de Raha Sepehr, traduction Néda Kh. Faharan, réalisé avec le soutien de l’association Afghanes de France.

Au-delà des ténèbres est un beau “livre d’artiste” sérigraphié en 100 exemplaires bilingue persan-français, au doux prix de 22€ !

Jeudi 15 septembre, à partir de 18h30, on pourra entendre un enregistrement de l’autrice lisant ses textes en persan, et c’est Chela Noori qui nous en lira la version française.

Venez nombreux !