La disparition d’Hervé Snout 22/03/24

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Ce week-end, c’est le Bloody Fleury, salon du Polar & du Mystère à Fleury-Sur-Orne.

Au milieu d’une programmation éclectique et familiale faite de spectacles (Loufock Holmes contre Spectras), de conférences (le braquage de Kim Kardashian) et de rencontres, nous attirons ton attention sur le grand écrivain-voyageur Caryl Ferey, et son Okavango bien sûr, mais aussi sur la féministe Louise Mey (choix de Bénédicte), et sur la lieutenant-colonel Marie-Laure Brunel-Dupin qui co-écrit avec Valérie Peronnet les aventures de Mina Lacan, une jeune « profileuse » de la gendarmerie.

Pourquoi on aime le roman noir :

Depuis 14 ans que ta librairie a ouvert ses portes, tu le sais, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, que chez Eureka Street, on aime énormément le roman noir.
Mais sais-tu pourquoi ?

Parce que « le roman noir entretient un rapport au réel intrinsèquement privilégié : l’enquête policière est une quête de vérité, non seulement pour le détective de fiction mais aussi pour l’écrivain, qui cherche à décrypter la société en faisant acte de dénonciation et de démystification. » [in. Roman noir et journalisme : en quête de vérité Textes réunis et édités par Myriam Roche et Émilie Guyard Presses universitaires Savoie Mont Blanc co-édition laboratoires ALTER et LLSETI]

On ne saurait mieux dire : le roman noir est une quête de vérité pour qui cherche à comprendre le monde qui nous entoure.

C’est la raison pour laquelle nous sommes très heureux de te proposer, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, une rencontre avec Olivier Bordaçarre, le vendredi 22 mars prochain :

Olivier Bordaçarre est né en 1966 à Paris. Il est écrivain, metteur en scène de théâtre, dramaturge et comédien. Il a publié une dizaine de romans, dont Dernier désir (Fayard, 2014), en cours d’adaptation au cinéma.

Il vient nous présenter : La disparition d’Hervé Snout (Denoël) paru en janvier 2024.

La disparition d’Hervé Snout est un excellent roman noir qui nous propose avec un sens consommé de la littérature, une analyse de la famille et du couple, nous dépeint la dureté du monde du travail (le travail aux abattoirs, tu connais ?), mais aussi qui nous rassure sur ce que peuvent accomplir la solidarité et l’amour.

Viens rencontrer cet amoureux de Georges Perec, ce subtil chercheur de la vérité romanesque, le vendredi 22 mars, à partir de 18h30, à la librairie Eureka Street bien sûr !

Simon Lanot, jeudi 25/01 18h30

Salut à toi Ô lectrice, Ô lecteur mon ami.e !

La première rencontre de cette année 2024 est placée sous le signe de l’engagement. En effet, nous t’invitons à une rencontre passionnante autour du livre
un « j’accuse » de l’affaire algérienne, radioscopie de la controverse autour de La Question d’Henri Alleg, dernier ouvrage de Simon Lanot, enseignant à l’université de Caen-Normandie publié aux éditions le Bord de l’eau.

Le chercheur décortique la controverse ayant suivit la parution d’un livre majeur, La Question de Henri Alleg, publié en 1958 par les éditions de Minuit.

Henri Alleg est un militant du parti communiste algérien et journaliste français, il prend la direction de la rédaction d’Alger Républicain à la suite de Camus jusqu’à la dissolution de celui-ci en 1955. Passé dans la clandestinité, il est arrêté par l’armée en 1957, écroué et torturé. C’est cette expérience qu’il pose sur papier et parvient à faire parvenir en métropole grâce à l’aide de son avocat et de son épouse. Noyade, privations, choc électriques (la tristement célèbre « Gégène »)… Alleg décrit sobrement, avec précision les sévices que lui inflige les paras dans les caves du centre de triage d’El-Biar.

La publication de ce texte par une maison d’édition prestigieuse mais non-moins militante, celle-là même qui fut fondée dans la clandestinité par Vercors en 1942 provoque un tollé dans la société française. Les intellectuels, Edgar Morin et François Mauriac en tête s’emparent de La Question pour dénoncer les exactions de l’armée française. Pour Morin, « il faut que chacun regarde la Question en face et réponde à la question posée. », le livre oblige à se positionner. Ainsi, l’ouvrage clive radicalement le débat public en France et à l’international, à tel point qu’un mois après sa parution l’État intervient en censurant l’ouvrage au motif de « participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la Défense Nationale ». Il continue cependant de circuler clandestinement par l’entremise d’une maison d’édition suisse.

Reprenant le titre d’un article de Jean Capiévic publié en 1958, un « j’accuse » de l’affaire algérienne, Simon Lanot pose La Question comme un événement historique et littéraire à l’origine d’un bouleversement des consciences, au même titre que le texte de Zola durant l’affaire Dreyfus.

Bon début d’année et rendez-vous le 25 janvier à 18h30 !

Noël…

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Noël en librairie : les décos, les commandes (quelle quantité de Pavone ? Combien de Goncourt ? Et La Bête Tome 2/2, on en fait combien de La Bête Tome 2/2, hein ???), les voitures garées sur le trottoir devant la vitrine, les chansons de Noël (…) qui s’incrustent dans la tête quand on fait une pause sur le boulevard, toute cette folie consumériste :
Oui, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, tu m’as bien lu-e : Noël, c’est NOTRE MOMENT !

Quel plaisir de voir enfin la librairie pleine et les trottoirs noirs de monde ; quel bonheur de conseiller de bons livres pour tata machin ou ce superbe album pour le neveu bidule ; quel joie de retrouver encore cette année les joies du “paquetcadeau-elbow” [c’est comme le tennis elbow, une bonne douleur dans les coudes et les poignets à force, non pas de jouer au tennis, mais de faire de beaux paquets cadeaux !!!] ; quel délice de vendre des livres…
Parce-que vois-tu, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, c’est ce pour quoi nous sommes faits, et bien faits !
L’équipe de la librairie, et leurs complices, les BOBs, te souhaitent de bonnes fêtes de fin d’année.

Soirée d’ouverture de la semaine des éditions d’art mardi 28 novembre

Salut à toi Ô lectrice, Ô lecteur mon ami.e,
La semaine des éditions d’art est de retour et comme tous les ans nous accueillons la soirée d’ouverture !
Au programme :
– Rencontre avec Pascale Petit,
– Restitution du workshop “Speed Writing / Fast Publishing #07”
– Présentation de l’ouvrage La table d’attente #07

Le workshop “Speed Writing / Fast Publishing*” a été conçu en 2017 par Thierry Weyd, Yoann Thommerel et Typhaine Garnier, dans le cadre d’un partenariat avec l’Imec autour de l’écriture et de l’édition, ainsi que dans la perspective de la création de l’Option Design, mention Éditions, de l’ésam Caen / Cherbourg, inaugurée en septembre 2018.
Ce workshop a pour ambition de permettre aux étudiant.e.s d’appréhender l’histoire de l’écriture et de la publication accélérées, et d’observer certaines méthodes d’édition rapide et de diffusion en temps réel… ou presque.
Chaque année un.e auteur.e / éditeur.e est invité.e par les organisateurs de ce projet pédagogique. L’atelier a lieu au sein de l’Imec ;  il permet ainsi à l’auteur.e / éditeur.e invité.e et aux étudiant.e.s, accompagné.e.s par un.e chercheur.se, d’explorer les archives qui pourront nourrir le projet éditorial “La table d’attente”.
Ce dispositif permet alors, en quatre jours, la réalisation d’une édition en 100 exemplaires qui se présente sous la forme d’une boîte en carton ondulé, format A6, destinée à contenir les publications réalisées par les étudiant.e.s et l’invité.e durant le workshop.
L’ouvrage édité n’est pas commercialisé : l’invité.e et les étudiant.e.s l’offrent à leurs ami.e.s ainsi qu’à des bibliothèques et centres de documentations qui suivent ce projet.
À cette édition s’ajoute parfois une expérience de lecture des textes publiés par les étudiant.e.s et l’invité.e.
Le workshop “Speed Writing / Fast Publishing*” a été conçu en 2017 par Thierry Weyd, Yoann Thommerel et Typhaine Garnier, dans le cadre d’un partenariat avec l’Imec autour de l’écriture et de l’édition, ainsi que dans la perspective de la création de l’Option Design, mention Éditions, de l’ésam Caen / Cherbourg, inaugurée en septembre 2018.
Ce workshop a pour ambition de permettre aux étudiant.e.s d’appréhender l’histoire de l’écriture et de la publication accélérées, et d’observer certaines méthodes d’édition rapide et de diffusion en temps réel… ou presque.
Chaque année un.e auteur.e / éditeur.e est invité.e par les organisateurs de ce projet pédagogique. L’atelier a lieu au sein de l’Imec ;  il permet ainsi à l’auteur.e / éditeur.e invité.e et aux étudiant.e.s, accompagné.e.s par un.e chercheur.se, d’explorer les archives qui pourront nourrir le projet éditorial “La table d’attente”.
Ce dispositif permet alors, en quatre jours, la réalisation d’une édition en 100 exemplaires qui se présente sous la forme d’une boîte en carton ondulé, format A6, destinée à contenir les publications réalisées par les étudiant.e.s et l’invité.e durant le workshop.
L’ouvrage édité n’est pas commercialisé : l’invité.e et les étudiant.e.s l’offrent à leurs ami.e.s ainsi qu’à des bibliothèques et centres de documentations qui suivent ce projet.
À cette édition s’ajoute parfois une expérience de lecture des textes publiés par les étudiant.e.s et l’invité.e.
Depuis 2017 ont été invité : Charles Pennequin, Laura Vazquez, Nicolas Tardy, Lucien Suel, Julien d’Abrigeon, Fabienne Yvert et Pascale Petit.
Cette année 2023 le septième workshop a réuni pour la première fois les étudiant.e.s du Master Éditions de l’ésam Caen avec les étudiant.e.s du Master “Métiers du livre et de l’édition” de l’université de Caen.
À l’issue de cette rencontre l’équipe a souhaité organiser un moment de restitution publique de cette expérience pédagogique singulière par les étudiant.e.s, leurs enseignant.e.s et Pascale Petit.

Ce moment convivial, qui inaugurera la “Semaine des Éditions d’Art”, sera aussi l’occasion de découvrir l’actualité de notre invitée.

Pascale Petit a voyagé plusieurs années en Espagne et en Amérique latine après ses études de philosophie. Elle s’est occupée un temps, de fleurs et de papillons. Elle sait faire de la voile sur des bateaux de plus de 12 mètres et être photographiée à moins d’un mètre sans cligner des yeux au moment du flash. Dans son écriture, Pascale Petit aime mixer / transformer les genres qu’elle aborde – théâtre, roman, récit, conte, livre pour enfants, poésie. « Il y a une naïveté fringante, mêlée d’ironie cinglante » dit Alexander Dickow de cette auteure que l’on classe dans les inclassables comme tous ceux qui ont choisi de caracoler ou de passer vite les frontières par des chemins détournés. Pascale Petit vit et travaille près de Paris. Elle essaie de s’exporter. Elle anime régulièrement des ateliers d’écriture. Elle a participé au comité de rédaction de la revue Action Poétique et a été critique pour les CPP.

Alors rendez-vous le mardi 28 novembre à 18h pour cette soirée annuelle à ne pas manquer !

Eric Reinhardt jeudi 12 octobre

Sarah, Susanne, l’écrivain…et nous !

Sarah, Susanne et l’écrivain, le dernier livre d’Eric Reinhardt impressionne et bouleverse : il fait écho aux autres livres de l’écrivain, notamment bien sûr, L’amour et les forêts (Eric Reinhardt était venu dans ta librairie préférée pour parler de son livre le 4 décembre 2014 ! ).
On y retrouve une des obsessions de l’auteur, les rapports de domination dans le couple.
Sarah a raconté sa vie à un écrivain (qui en fera un roman dont l’héroïne s’appelle Susanne…) à un moment où elle avait l’impression de vivre dans un roman (d’Eric Reinhardt) :
s’avisant un jour qu’elle ne possède que 25% du logement familial malgré sa contribution active à la vie de famille et que son mari la laisse de plus en plus souvent passer ses soirées seule, Sarah tente de provoquer un choc en quittant quelques temps le domicile conjugal.
« Je rejoins la confrérie des femmes abandonnées lâchement et légalement, après des années de bons et loyaux services et d’enfantement. Mon devoir est terminé, les enfants sont élevés avec brio alors dehors maman, dehors l’épouse, pas un merci. Limogée sans le moindre égard. »
Ce livre, c’est le trajet d’une femme qui cherche à être à sa juste place, aussi douloureux que puisse être le chemin.

Sarah, Susanne et l’écrivain, c’est l’histoire de Sarah, mais il est aussi une conversation avec Sarah, mais aussi l’histoire de Susanne…et de l’écrivain…
et les questions posées s’enchainent, passionnantes, sur l’économie du couple, la création, sur la place de l’art…
“Voilà que je parle de moi, Sarah, à la troisième personne, c’est bien la preuve que ce que l’on vit parfois nous propulse dans des espaces mentaux qui font de nous, de nous tous, des personnages de fiction. On se vit et on se raconte après coup comme on vivrait et comme on raconterait l’histoire d’un personnage de roman.”
Un livre captivant, original, ludique.

Le roman est sur les listes du Goncourt, du Médicis et de l’Académie Française.

Rendez-vous le jeudi 12 octobre à 18h30 pour une rencontre exceptionnelle avec Eric Reinhardt.

Goulven Le Brech, “Little blue books”, éditions L’Échappée

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Nous t’invitons à venir écouter l’incroyable histoire d’un éditeur américain fascinant, Emanuel Haldeman-Julius, l’inventeur de Little Blue books.

Une histoire racontée par Goulven Le Brech, jeudi 28 septembre à 18h30 !

Le directeur adjoint à la direction des collections de l’Imec inaugure la collection “Le peuple du livre” des éditions L’Échappée avec l’histoire d’un homme qui mérite bien son titre d’éditeur le plus rocambolesque du monde !
Cet écrivain socialiste juif américain était un penseur athée, un réformateur social et surtout un éditeur : s’il n’a pas inventé le livre de poche américain, il en a été le premier promoteur à grande échelle. Entre 1920 et 1950 plusieurs centaines de millions d’exemplaires de ses Little blue books se sont vendus.
“Vendus à l’unité pour presque rien, 5 ou 10 cents, transportables partout, dans la poche d’une chemise, d’une veste ou d’un jean, ils étaient, selon le slogan de leur créateur, “A University in Print”, autrement dit un savoir encyclopédique à la portée de tous.

Haldeman-Julius était un dandy lettré qui a sillonné les États-Unis et rencontré Mark Twain, Jack London ou bien encore Emma Goldman.
Il a tout osé sur le plan marketing en faisant par exemple du “rebranding” : c’est ainsi que le texte de Schopenhauer [The Art of Controversy] fut transformé en L’Art d’avoir toujours raison et devint un grand succès commercial…

Le livre de Goulven Le Brech, absolument passionnant, regorge d’anecdotes et de documents étonnants…
Signalons aussi le beau travail de graphisme et de mise en page fait par l’Échappée pour cette collection “Le peuple du livre” dont voici la note d’intention :
“Quiconque sait au prix de quelles peines il est donné de faire vivre une pensée, une sensibilité, un vécu dans les mots, ne peut qu’estimer et célébrer celles et ceux qui, avec autant de peine, et d’avantage de discrétion, font vivre les mots, en éditant, en imprimant, en vendant, en magnifiant les livres. C’est à ce peuple, qui œuvre depuis des siècles avec passion et dévouement, en maintenant vivants des savoir-faire, parfois des gestes et toujours un même esprit, que cette collection veut rendre hommage.”

Pari réussi pour ce lancement de collection !

C’est François Bordes, délégué à la recherche à l’Imec, qui nous fera le plaisir d’assurer l’entretien avec Goulven Le Brech.
Rendez-vous jeudi 28 septembre à 18h30 !

C’est la Rentrée !!!

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

C’est reparti pour un tour : la Rentrée Littéraire !
Et chez Eureka, tu nous connais, on a tout lu (ou presque).
Juste ce petit message pour t’inviter, dès mercredi prochain, le 13 septembre à partir de 18h30, à venir rencontrer Benoît Casas et Emmanuel Laugier des éditions NOUS.

Benoît & Emmanuel viendront nous présenter leurs derniers recueils de poèmes et les ouvrages de Cattafi & de Levi qu’ils viennent de traduire !

Benoît Casas, poète, éditeur, traducteur & photographe est le patron des éditions NOUS.
Il sera accompagné d’Emmanuel Laugier, poète, traducteur & critique.
Les compères nous présenteront leurs derniers recueils de poèmes, ils nous parleront des affres de la traduction, tout en laissant souffler sur le public (oui, toi ! Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !) un doux air de Sicile & de Rome, de vin rouge et d’iode bleue, et bien d’autres gourmandises poétiques.
Que cette introduction à la Rentrée Littéraire 2023 éveille tes papilles et de donne envie de venir nous voir !

Pour tout savoir de nos propositions culturelles & littéraires, direction le site de la librairie qui est là : https://eurekastreet.fr/
Et surtout l’agenda qui est ici : https://eurekastreet.fr/agenda-librairie

Bel été avec Eureka Street

Salut à toi, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e !

Tu l’aperçois, Ô Lectrice, Ô Lecteur mon ami.e, ce beau ciel Normand qui change sans cesse au dessus de nos têtes ? Les peintres (Boudin, Monet et les autres) s’en sont régalés.

Mais si ces ciels changeants nous posent des questions quand il s’agit de choisir nos tenues (tenue couverte ? Découverte ? Sandales ? Chaussures fermées ?) ces ciels sont du côté des cinémas et des librairies : quoi de mieux qu’une bonne toile ou un bon livre pour passer du bon temps sous le ciel Normand ?

Chez Eureka Street nous te proposons une grande table à l’entrée de la librairie sur laquelle nous avons concentré toutes les suggestions de lectures de l’équipe :
Bénédicte, Jeanne, Benjamin et Pierre te proposent de quoi passer un excellent été !

De plus, nous t’enverrons, si tu y es abonné, une newsletter avec nos conseils de lecture pendant toute la période estivale.
Alors, plus d’hésitation, direction Eureka Street.
Ouverture du mardi au samedi, de 10h à 19h. Fermeture les jours fériés (15 août).
De plus, nous t’enverrons, si tu y es abonné, une newsletter avec nos conseils de lectures pendant toute la période estivale.
Alors, plus d’hésitation, direction Eureka Street.
Ouverture du mardi au samedi, de 10h à 19h. Fermeture les jours fériés (15 août).
Le site https://eurekastreet.fr/ est ouvert 24h/24 et 7 jours sur 7.

4 juillet : Marie-Hélène Lafon !

Souviens toi, Ô Lectrice, Lecteur mon ami-e, en octobre 2012, nous avions reçu Marie-Hélène Lafon pour Les pays. Notre cher Frank Lanot qui l’avait interrogée à l’époque disait “On entend une parole, une voix s’exprimer, un souffle différent selon les personnages”.
« J’écris comme on laboure, confie l’auteure, de façon têtue et tenace. Je suis un tâcheron de la langue. Pour moi il n’y a pas de livre sans langue.

Son dernier livre, Les sources, est un livre dense, emporté…

un récit en trois actes, “elle” d’abord, la mère, qui prépare ses enfants à passer la journée chez ses parents “Elle est contente de descendre, elle voudrait être contente, on sera chez elle, de son coté, on pourra rire et parler fort, il n’aura pas le dessus ; chez elle il n’a pas le dessus, il mange et il se tait.”
Lui, ensuite, seul dans sa ferme, qui rumine son incompréhension lors de ses insomnies. “Elle était un poids mort, toujours à tournicoter dans la maison et dans la cour, à tout commencer sans rien finir, à peine capable de commander la bonne qu’il payait, lui, parce qu’elle ne pouvait pas se débrouiller seule. Toujours enceinte, à se trainer, énorme, de plus en plus énorme, et molle. Il enfonce sa tête dans le traversin, il appuie, son cou se raidit, il faut qu’il se calme ; c’est fini, fini, il est débarrassé.”

Et puis, cinquante ans plus tard, retour dans la cour de la ferme pour une des filles “Claire s’adosse au tronc de l’érable. Elle écoute la Santoire. Elle a posé sa main droite ouverte sur le lichen roux de la façade, elle va partir, elle se souviendra de tout. Elle ne ferme pas les yeux, la lumière est douce”.

Sans voyeurisme, sans pathos, Marie-Hélène Lafon livre ici le roman vrai des violences conjugales, avec une rare puissance.

C’est Dominique Panchèvre, lui aussi originaire du Massif Central, qui nous fera l’amitié d’animer la rencontre.

Mardi 4 juillet : rencontre à partir de 18h30 :
venez nombreux !

Julie Wolkenstein et Frank Lanot le jeudi 29 juin

“C’est le nom d’un bout de l’autoroute qui relie Paris à Saint-Pair-sur-Mer, dans la Manche, et tous mes souvenirs.
Je l’ai enfin suivie plus loin, jusqu’en Bretagne, pour y retrouver un témoin de la mort accidentelle de mon petit frère, à l’âge de deux mois : une Bretonne qui avait vingt ans lorsqu’elle a découvert Paris en 1968, s’y est fabriqué des souvenirs et cherche encore, elle aussi, la vérité sur cette mort.”

Cette route, Julie Wolkenstein et ses lecteurs l’ont prise bien des fois, puisqu’elle mène à tous ses livres, dont le formidable Et toujours en été (on voulait programmer une rencontre pour ce livre en 2020, mais… la covid nous en a empêchés).
Retour donc à Saint-Pair par des chemins détournés pour retrouver deux des fantômes de l’autrice, son petit frère Eric, et son père, l’écrivain et journaliste Bertrand Poirot-Delpech.
Cette enquête s’inscrit dans l’œuvre de Julie Wolkenstein avec élégance, pudeur et fantaisie…
On ne trouvera pas ici de révélation fracassante, mais une géographie intelligente qui dessine une autobiographie imprévisible, drôle et émouvante.

©Hélène Bamberger/OPALE.photo

Julie Wolkenstein est professeure en littérature comparée à l’Université de Caen.
Sa mère, en indiquant la route vers Saint-Pair, conseillait à ses amis : “N’entrez surtout pas dans Caen !”

La rencontre, proposée dans le cadre des 40 ans des éditions P.O.L., sera animée par son ami Frank Lanot.
Rendez-vous jeudi 29 juin à 18h30.